Le lien : cette force invisible qui lie l’enfant à sa figure d’attachement. Alain Damasio nous en livre une émouvante description du point de vue d’un père.

Je vous ai déjà parlé de l’attachement : ce lien invisible, cette force magique qui lie un enfant à sa figure paternelle ou maternelle.
C’est au détour des pages du roman d’Alain Damasio, Les Furtifs, que j’ai croisé l’un des plus belles descriptions de l’impact du mot « papa ».

« -Papa !C’est fou la force de ce mot. C’est un coup de feu à bout portant avec une balle d’amour dans la bouche. Ca te dit que tu existes comme tu n’as jamais existé pour personne. C’est un appel qui happe le présent pur, il t’avale. Il t’oblige à être ici : ici même, hic. Tu ne sais pas ne pas y répondre, parce que voilà : tu es là, elle est là et son appel jette une passerelle vers toi que tu n’empruntes même pas : elle te traverse de part en part, elle te crée deux bras en plus, des jambes en mieux, un visage et une voix doubles. Un nous. Papa. C’est le premier mot qui sort un jour des lèvres de ton bébé et qui veut dire « lié ». Deux. Fonduensemble. Plus jamais seuls. » Alain Damasio

J’aime cette vision d’une passerelle souvent utilisée par Gordon Neufeld [mfn]Gordon Neufeld est un psychologue canadien spécialiste du développement de l’enfant. Ses recherches portent sur « Le paradigme de l’attachement ». La notion de « bridge » (pont ou passerelle) est présente dans toutes ses interventions. J’ai eu la chance suivre son enseignement pendant deux ans et de pouvoir l’intégrer dans mes accompagnements.[/mfn] pour illustrer ce chemin invisible qui existe entre un enfant et son parent. L’existence même de ce pont apporte une sécurité [mfn]SPIRALE DYNAMIQUE : les connaisseurs du modèle Gravesien auront bien évidemment reconnu des attributs du vMème BO-VIOLET. Celui où le lien est essentiel, où le sentiment de sécurité se met en place ! Le plus souvent, c’est à ce niveau que j’accompagne le parent qui me sollicite pour du Mentoring Parental. Les « symptômes » racontés indiquent souvent un niveau BO-VIOLET à renforcer pour redonner du confort à l’enfant et au parent.[/mfn] : l’enfant sait qu’il peut revenir à sa « base de sécurité », sa figure d’attachement, à tout moment.

J’aime la force avec laquelle Alain Damasio exprime cet amour parental.
J’ai une pensée émue pour ces papas, souvent managers ou salariés, que je croise régulièrement au détour d’une formation. Pudiques, ils parlent rarement de leurs enfants. Pourtant, au gré d’une pause ou à l’heure du déjeuner, filtre parfois, dans leur yeux brillants, toute la force de leur attachement à leurs têtes blondes ou brunes.

Je précise que Les Furtifs n’est pas un roman sur la parentalité mais un roman de science-fiction qui nous présente une société obsédée par le contrôle des individus et des données.


[1] Gordon Neufeld est un psychologue canadien spécialiste du développement de l’enfant. Ses recherches portent sur « Le paradigme de l’attachement ». La notion de « bridge » (pont ou passerelle) est présente dans toutes ses interventions. J’ai eu la chance suivre son enseignement pendant deux ans et de pouvoir l’intégrer dans mes accompagnements.

[2] SPIRALE DYNAMIQUE : les connaisseurs du modèle Gravesien auront bien évidemment reconnu des attributs du vMème BO-VIOLET. Celui où le lien est essentiel, où le sentiment de sécurité se met en place ! Le plus souvent, c’est à ce niveau que j’accompagne le parent qui me sollicite pour du Mentoring Parental. Les « symptômes » racontés indiquent souvent un niveau BO-VIOLET à renforcer pour redonner du confort à l’enfant et au parent.